Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Vous avez des questions sur l'asexualité ?
C'est ici que ça se passe.
Répondre
enfin
Membre
Messages : 20
Inscription : 14 avr. 2014, 00:02
A aimé : 0
A été aimé : 0

Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par enfin »

En tant que femme, j'ai l'impression que ma biologie peut plus facilement justifiée mon asexualité: mes hormones (ex: grossesse, ménopause, menstruations), ma configuration neuronale cervicale (zone préoptique de l'hypothalamus moins grosse que chez les hommes), la pression sociale à la performance sexuelle axée sur les hommes, les humoristes qui se plaignent du manque de désir des femmes, l'attitude machiste des mâles, les codes de séduction dans les bars et restaurants...

Est-ce un préjugé de croire qu'il est plus "acceptable" et donc moins tabou d'être une femme asexuelle qu'un homme asexuel ? Je ne parle pas de comment on se sent mais bien du comment on est perçu par la société.
Qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout.
Pascal
Divine
Ascendant(e)
Messages : 1051
Inscription : 29 mars 2011, 04:46
Localisation : Canada
A aimé : 59 fois
A été aimé : 44 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Divine »

L'idée a déjà été soulevé plusieurs fois. Beaucoup s'entende pour dire que c'est effectivement plus difficile pour les hommes, qui se doivent d'être sexuellement actif, tant chez les hétéros que chez les homos, parce que c'est soit-disament viril. Mais, alors que les asexuels se feront traiter de pédé ou d'impuissant, les asexuelles se feront encore traiter de lesbiennes frigides mal baisées.
Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent.
enfin
Membre
Messages : 20
Inscription : 14 avr. 2014, 00:02
A aimé : 0
A été aimé : 0

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par enfin »

Divine a écrit :L'idée a déjà été soulevé plusieurs fois. Beaucoup s'entende pour dire que c'est effectivement plus difficile pour les hommes, qui se doivent d'être sexuellement actif, tant chez les hétéros que chez les homos, parce que c'est soit-disament viril. Mais, alors que les asexuels se feront traiter de pédé ou d'impuissant, les asexuelles se feront encore traiter de lesbiennes frigides mal baisées.
C'est bien ce que je perçois moi aussi.

Est-ce que les commentaires acerbes proviennent plus des hommes ou des femmes à ton avis ? Les femmes S sont-elles plus tolérantes envers les A ? Les comprennent-elles plus ?

Désolée d'avoir soulevé un débat déjà évoqué. En regardant les titres des discussions, je n'en ai pas vu un explicitement sur le sujet. Et comme je suis une nouvelle sur le marché de AVEN...

PS: Merci d'exister !
Qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout.
Pascal
Piccolo
Atrix
Messages : 1758
Inscription : 14 sept. 2011, 18:13
A aimé : 22 fois
A été aimé : 121 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Piccolo »

D'une part les fluctuations hormonales n'ont rien à voir avec l'orientation sexuelle, et d'autre part il n'y a pas de "tabou" asexuel.
enfin
Membre
Messages : 20
Inscription : 14 avr. 2014, 00:02
A aimé : 0
A été aimé : 0

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par enfin »

Piccolo a écrit :D'une part les fluctuations hormonales n'ont rien à voir avec l'orientation sexuelle, et d'autre part il n'y a pas de "tabou" asexuel.
L'absence de désir peut être causée par des hormones. Je suis de celle qui pense que notre orientation est définie par notre nature. Notre culture peut façonner l'attirance mais jamais conduire au vide. Je suis née comme ça. J'ai essayé de me fondre dans le moule du plaisir sexuel partagé, mais je me rends compte avec du recul que je n'en ai jamais ressenti le besoin. Je me suis rendue malheureuse à force de me croire "anormale", malade, traumatisée par je ne sais pas quoi (j'ai eu une belle enfance).

Sur quoi te bases-tu pour affirmer qu'il n'y a pas de tabou asexuel ? Si les médecins disent que c'est une maladie, n'est-ce pas la preuve que les experts la considèrent anormale ? L'anormalité reconnue conduit au tabou. Tout comme l'inceste, le meurtre, le viol qui sont punis par la loi. Bien sûr, on ne punira pas les asexuels dans les pays démocratiques fondés sur l'égalité des chances, mais le regard qui est porté sur notre orientation (ou plutôt notre non-orientation) reste négatif. Je créerais un malaise certain à dire haut et fort à mes amis, ma famille ou mes étudiants que je suis asexuelle et que je m'assume. Dans leur regard, je lirais assurément de la pitié, de l'incompréhension ou du rejet.
Qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout.
Pascal
Avatar de l’utilisateur
Linoa
Ascendant(e)
Messages : 908
Inscription : 17 août 2011, 02:15
A aimé : 33 fois
A été aimé : 39 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Linoa »

enfin a écrit :
Divine a écrit :L'idée a déjà été soulevé plusieurs fois. Beaucoup s'entende pour dire que c'est effectivement plus difficile pour les hommes, qui se doivent d'être sexuellement actif, tant chez les hétéros que chez les homos, parce que c'est soit-disament viril. Mais, alors que les asexuels se feront traiter de pédé ou d'impuissant, les asexuelles se feront encore traiter de lesbiennes frigides mal baisées.
C'est bien ce que je perçois moi aussi.

Est-ce que les commentaires acerbes proviennent plus des hommes ou des femmes à ton avis ? Les femmes S sont-elles plus tolérantes envers les A ? Les comprennent-elles plus ?

Désolée d'avoir soulevé un débat déjà évoqué. En regardant les titres des discussions, je n'en ai pas vu un explicitement sur le sujet. Et comme je suis une nouvelle sur le marché de AVEN...

PS: Merci d'exister !
Pas si sur.
Divine
Ascendant(e)
Messages : 1051
Inscription : 29 mars 2011, 04:46
Localisation : Canada
A aimé : 59 fois
A été aimé : 44 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Divine »

Les femmes ne sont pas plus compréhensives parce qu'elles ne sont pas moins «sexuels» que les hommes contrairement à ce que la société essaie de faire croire. Pour comprendre un A il faut beaucoup de patience, beaucoup d'amour et beaucoup d'empathie(...Ou être sois-meme A ou hypo.) Ce ne sont pas des caractéristiques typiques a l'un ou l'autre des sexes.
Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent.
Piccolo
Atrix
Messages : 1758
Inscription : 14 sept. 2011, 18:13
A aimé : 22 fois
A été aimé : 121 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Piccolo »

enfin a écrit :L'absence de désir peut être causée par des hormones. Je suis de celle qui pense que notre orientation est définie par notre nature. Notre culture peut façonner l'attirance mais jamais conduire au vide.
On n'est pas tous dans le même cas aussi, donc vouloir chercher un dénominateur commun aux personnes qui se définissent comme asexuelles est une erreur.
C'est la raison pour laquelle j'ai abandonné cette étiquette, sans signification propre.
Et puis le concept d'orientation sexuelle innée n'a jamais été prouvé et ne le sera sans doute jamais, donc une sexualité dirigée vers le vide n'a pas forcément de signification en soi.

enfin a écrit :Sur quoi te bases-tu pour affirmer qu'il n'y a pas de tabou asexuel ? Si les médecins disent que c'est une maladie, n'est-ce pas la preuve que les experts la considèrent anormale ? L'anormalité reconnue conduit au tabou. Tout comme l'inceste, le meurtre, le viol qui sont punis par la loi. Bien sûr, on ne punira pas les asexuels dans les pays démocratiques fondés sur l'égalité des chances, mais le regard qui est porté sur notre orientation (ou plutôt notre non-orientation) reste négatif. Je créerais un malaise certain à dire haut et fort à mes amis, ma famille ou mes étudiants que je suis asexuelle et que je m'assume. Dans leur regard, je lirais assurément de la pitié, de l'incompréhension ou du rejet.
Tu mélanges un peu tout à mon sens.

Déjà il n'y a pas d'experts qui s'intéressent activement à l'asexualité et celle-ci a tendance à être assimilée et confondue avec les troubles de la libido.
Ensuite ce n'est pas un tabou en soi, c'est juste que la sexualité est une arme et un moyen de pression exercé sur les gens. Le tabou n'est pas l'asexualité en elle-même, c'est les dérives de cette société décadente qui pose problème.
D'ailleurs la comparaison avec l'inceste, le meurtre et le viol est plus qu’inappropriée.

Enfin tu parles de malaise si tu révélais ta condition à tes proches; mais même dans une société hétéronormée et hypersexuelle, une femme hétéro ayant eu plusieurs partenaires suscite de la pitié, de l'incompréhension et du rejet, en plus des insultes et du dégoût.
Comme moi-même je peux en avoir pour ces personnes, sans être pour autant particulièrement malveillant.

C'est la vie...
enfin
Membre
Messages : 20
Inscription : 14 avr. 2014, 00:02
A aimé : 0
A été aimé : 0

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par enfin »

Piccolo a écrit :
On n'est pas tous dans le même cas aussi, donc vouloir chercher un dénominateur commun aux personnes qui se définissent comme asexuelles est une erreur.

C'est la raison pour laquelle j'ai abandonné cette étiquette, sans signification propre.

Et puis le concept d'orientation sexuelle innée n'a jamais été prouvé et ne le sera sans doute jamais, donc une sexualité dirigée vers le vide n'a pas forcément de signification en soi.

Ensuite ce n'est pas un tabou en soi, c'est juste que la sexualité est une arme et un moyen de pression exercé sur les gens. Le tabou n'est pas l'asexualité en elle-même, c'est les dérives de cette société décadente qui pose problème.
Pour moi et le Larousse, un sujet tabou se définit comme ceci: "sujet qu'il est déplacé d'évoquer en vertu des convenances sociales ou morales". Ton commentaire sur le tabou contredit ta critique de la "société décadente qui pose problème". C'est justement cette société qui traite l'asexualité comme anormale, un trouble, une déviance, donc comme un tabou.

La sexualité peut être une arme. Elle n'en est pas une en soi; ce n'est pas son but. Je peux frapper quelqu'un avec une assiette mais son but premier n'est pas l'attaque ou la défense de ma personne.

Pour ce qui est de mon commentaire sur l'asexualité innée, ça ne concerne que mon expérience. Il n'existe pas de gène de l'asexualité(du moins, on l'a pas trouvé - en absence de preuve, ça n'existe pas- c'est comme pour l'existence de Dieu). Je peux très bien comprendre qu'il y a plusieurs degrés ou nuances à faire. C'est justement pourquoi certains psychiâtres pensent que l'asexualité est un trouble de la libido. Pour ma part, je ne me sens pas névrosée ou troublée par mon état. Au contraire, me contraindre à des relations sexuelles pour faire plaisir à l'autre me rendait névrosée.
Qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout.
Pascal
Arcady
Aspirant(e)
Messages : 31
Inscription : 26 avr. 2014, 23:28
Localisation : Paris
A aimé : 5 fois
A été aimé : 7 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Arcady »

enfin a écrit :En tant que femme, j'ai l'impression que ma biologie peut plus facilement justifiée mon asexualité: mes hormones (ex: grossesse, ménopause, menstruations), ma configuration neuronale cervicale (zone préoptique de l'hypothalamus moins grosse que chez les hommes), la pression sociale à la performance sexuelle axée sur les hommes, les humoristes qui se plaignent du manque de désir des femmes, l'attitude machiste des mâles, les codes de séduction dans les bars et restaurants...

Est-ce un préjugé de croire qu'il est plus "acceptable" et donc moins tabou d'être une femme asexuelle qu'un homme asexuel ? Je ne parle pas de comment on se sent mais bien du comment on est perçu par la société.
Bonsoir

C'est ma première participation au forum et suis assez content de pouvoir vous rejoindre dans la rédaction de quelques lignes.
Je ne suis pas certain que socialement, les femmes soient plus "disposées" à accepter ou comprendre l'asexualité. Je suis un homme et les remarques les plus blessantes sont le plus souvent venues de femmes.
Je peux même te dire qu'autour de moi, ce sont moins les hommes qui reviennent sur le sujet que leurs conjointes.

Depuis maintenant 2 ans, je cloisonne mes vies professionnelles et privées et je suis allé jusqu'à dire à mon entourage comme voisins ou confrères que je suis divorcé et que c'est pour cette raison que je ne suis pas en couple. Alors que je n'ai jamais été marié.
Je pense que la société juge moins négativement une personne qui a le coeur brisé ou qui n'a pas réussi sa vie sentimentale qu'un asexuel qui ne ressent pas de désir mais qui est se sent parfaitement en paix et équilibré dans sa vie. C'est quelque chose qui échappe, même à la famille proche, et les remarques les plus blessantes ont toujours été faites devant moi par des femmes.
Je ne suis pas sûr de partager nécessairement ton point de vue quant à la prédisposition d'un sexe plutôt qu'un autre de comprendre l'asexualité et de ne pas la juger négativement.
Mais comme toujours, l'ennemi d'un raisonnement reste la généralité. Il ne faut donc jurer de rien.
Avatar de l’utilisateur
Leonie
Ascendant(e)
Messages : 989
Inscription : 23 oct. 2013, 17:50
Localisation : Sud-Ouest
A aimé : 114 fois
A été aimé : 73 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Leonie »

Arcady a écrit : Je ne suis pas certain que socialement, les femmes soient plus "disposées" à accepter ou comprendre l'asexualité. Je suis un homme et les remarques les plus blessantes sont le plus souvent venues de femmes.
Tout à fait.
D'ailleurs, de mon expérience, ce sont le plus souvent les femmes qui se mettent la pression entre elles pour être les plus désirables (il faut perdre du poids, porter des bikinis, des sous-vêtements assortis, s'épiler, se maquiller, etc.), alors que les hommes seraient sans doute plus enclins à dépasser les apparences.

L'autre jour, au boulot, on regardait un reportage télé durant la pause sur une femme qui se sentait laide et refusait de se dévêtir devant son mari. Ma collègue femme a déclaré que ce serait bien fait pour elle quand elle se ferait tromper parce que c'était "anormal" et cruel de sa part d'imposer l'abstinence à son copain. Et ça ne choquait personne parmi mes autres collègues femme (ou alors elles étaient comme moi et trop timides pour affirmer leur point de vue... :oops: )
Arcady a écrit :Depuis maintenant 2 ans, je cloisonne mes vies professionnelles et privées et je suis allé jusqu'à dire à mon entourage comme voisins ou confrères que je suis divorcé et que c'est pour cette raison que je ne suis pas en couple. Alors que je n'ai jamais été marié.
Je te comprends tout à fait, je prétends moi-même avoir eu d'autres expériences qu'avec mon mari pour éviter que tout le monde (du moins les très rares qui sont au courant, et qui ne connaissent pas mon mari) en concluent que c'est juste un mauvais coup...
“If you don’t decide what you will do with the rest of your life, someone else will decide it for you.”
Robin Hobb, Fool's Quest
Lagajo
Abonné(e)
Messages : 25
Inscription : 05 mai 2014, 20:25
A aimé : 2 fois
A été aimé : 2 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Lagajo »

Je trouve très triste le fait qu'Arcady et Léonie soient obligés de mentir à leurs collègues et proches afin de répondre à des questions sur leur vie sentimentale qu'ils n'ont pas sollicitées. Remarquez que ça ne regarde personne ce qui concerne notre vie intime !

Pour ma part, depuis que je dis ouvertement que je suis seule car le sexe ne m'intéresse plus (je n'ai pas dit ne m'intéresse pas, ni me dégoûte car ce n'est pas vrai), je sens plus de sympathie de la part des femmes. Peut-être parce que je suis relativement vieille et que je ne corresponds pas au modèle pornographique ? Peut-être parce qu'elles vivent elles-mêmes des difficultés ? Peut-être parce qu'elles ne me voient pas comme une menace à leur désir de séduire ?

Les hommes semblent plus "découragés" que j'affirme ce que je veux dans ma vie... Peut-être vivent-ils des tensions de cet ordre dans leur couple ? Peut-être se disent-ils que leur conjointe risque de leur couper les "vivres" ? Peut-être est-ce plus menaçant pour leur virilité qu'une femme se détourne de leurs attentes ? Certains m'ont dit qu'il est normal qu'une femme ait moins le goût de "faire la chose" qu'un homme.

D'ailleurs, y a-t-il plus d'hommes ou de femmes asexuelles selon vos statistiques ?
Arcady
Aspirant(e)
Messages : 31
Inscription : 26 avr. 2014, 23:28
Localisation : Paris
A aimé : 5 fois
A été aimé : 7 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Arcady »

Lagajo a écrit :Je trouve très triste le fait qu'Arcady et Léonie soient obligés de mentir
Il n'y a rien de triste et encore moins d'obligation. C'est un choix de ne pas vouloir aborder des sujets avec certains et toutes les conversations ne sont pas susceptibles d'être menées avec tout le monde.
Comme tu l'indiques, il y a des questions que l'on ne souhaite pas aborder avec tout le monde ou n'importe qui. Pas par honte … seulement par manque d'envie. Il y a des débats et des échanges qui nous apportent (comme sur le forum). D'autres qui peuvent nous ennuyer.
Il n'y a pas une façon d'être asexuel. Il n'y a pas de manuels de vie. On gère donc les rapports avec les gens qui nous entourent comme on le sent et pour le mieux. C'est ce qui importe : être en paix avec soi même. Pas nécessairement ou systématiquement avec les autres car, c'est à la fois impossible et trop compliqué.
Avatar de l’utilisateur
Tyane
Ascendant(e)
Messages : 930
Inscription : 26 avr. 2011, 17:15
A aimé : 6 fois
A été aimé : 49 fois

Re: Le plus tabou: être asexuel ou asexuelle ?

Message par Tyane »

Un peu difficile de répondre à ce genre de question, tant le vécu diffère d'un milieu et des relations personnelles de chacun.
Piccolo a écrit :Ensuite ce n'est pas un tabou en soi, c'est juste que la sexualité est une arme et un moyen de pression exercé sur les gens. Le tabou n'est pas l'asexualité en elle-même, c'est les dérives de cette société décadente qui pose problème. D'ailleurs la comparaison avec l'inceste, le meurtre et le viol est plus qu’inappropriée.
Avant de savoir si l'asexualité est un tabou, encore faut-il se mettre d'accord sur les définitions. N'est-ce pas simplement une pratique dont il convient de ne pas parler parce ce qu'elle est stigmatisée par une part significative de la société, ce tabou visant soit à l'interdiction de parler de ce sujet, soit jusqu'à interdire cette pratique ? Il n'y a pas si longtemps, la menstruation était tabou et la jeune fille découvrait sa particularité féminine toute seule, ce qui n'était sans doute pas très rassurant. Cela ne veut pas dire que les règles elles-mêmes étaient tabou, mais bien entendu le fait d'en parler. En te lisant, j'ai l'impression Piccolo que tu n'es pas tout à fait en désaccord avec l'idée que l'asexualité est tabou. Ou plutôt le fait de ne pas avoir de relations sexuelles et de ne pas en avoir grand chose à faire, parce que pour que l'asexualité soit tabou, encore faut-il que la société la connaisse (mais c'est peut-être ce que tu voulais dire). Le meurtre est un interdit, il n'est pas pour autant un tabou dans le sens où on peut en parler librement sans crainte de juger les convenances de la plupart. L'asexualité est un tabou pour ceux qui considèrent que le sens de la vie, le bonheur, se trouve dans les hormones et doit s'y trouver pour tous.

Un/e célibataire au physique ingrat ou un handicapé n'aura pas de problèmes, il sera juste considéré comme un looser par les imbéciles & les intolérants, voire tourné en dérision et harcelé. C'est peut-être plus le désir, la jalousie et le conformisme qui rendent l'asexualité difficile de la part de ceux qu'on exige qu'ils ait une sexualité.
Répondre